Pourquoi j’ai voulu ouvrir un café dans un petit village en Ardèche ?

De Juin 2022 à Septembre 2023, 4 Rencards motards et le projet prend forme

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Clairement, l’idée de proposer des rendez-vous motards sur la place du village vient avec le désir de faire connaître le lieu et éventuellement de donner envie à des gens d’y venir par la suite, même en dehors de ces journées spéciales. Le fait que ce soit quasi-immédiatement un succès a aidé à l’impulsion d”aller plus loin et de faire en sorte que ce local ne soit plus seulement ouvert deux fois par an, mais 5 jours par semaine. Cependant, entre l’envie que l’on a et les capacités financières, il y a un gouffre à franchir. Comme je l’ai déjà raconté, j’avais laissé passer l’opportunité d’une aide du réseau Leader et l’après Covid allait voir le robinet se tarir pour tout ce qui concerne les dispositifs d’accompagnement à la création de projets. Il fallait donc se débrouiller tout seul et l’année 2023 sera toute entière occupée à cela, mon contrat dans le magasin de moto se terminait en septembre de cette même année. Entre temps, avec l’aide des amis de Marseille et de quelques fidèles voisines et voisins, le succès des rencards motards ne faiblit pas, juin 2022, septembre 2022, un autre en juin 2023 et celui de septembre sera l’occasion d’annoncer une grande nouvelle : dans quelques jours, j’inaugurerai le Café Moteur sous sa forme de bar de village, ouvert à tout le monde, avec l’ambition d’en vivre. Vaste programme !!

Enfin l’ouverture… les premières erreurs et les désillusions

D’abord, avant d’ouvrir un ERP, établissement recevant du public, qui va servir de l’alcool, il est obligatoire de passer par une formation. Je me suis adressé à l’UMIH, le syndicat des restaurateurs et des bars pour cela et du 11 au 15 octobre, studieusement j’ai appris ce qu’il y avait à savoir avant d’accrocher le panneau Licence sur la façade. Rien n’a été superflu dans cette formation, même si on est un pilier de bar, on en apprend beaucoup sur les différentes législations en vigueur, et il vaut mieux, en cas de souci, ça ne rigole pas trop.
J’ai opté pour la Licence 3 pour plusieurs raisons, d’une part, elle autorise seulement de servir de l’alcool jusqu’à 18° : Bières, vins, apéritifs légers, pas d’alcools forts. J’ai pu voir récemment quelques exemples de salle totalement bourrée à 5h de l’aprem à la vodka pomme ou au Ricard et ça ne m’a pas donné envie du tout. Ça doit rapporter plus que chez moi, c’est sur, mais c’est un sacerdoce. Bien sur, on peut se mettre sur le toit avec de la bière ou du vin, mais il me semble que c’est plus gérable.
L’autre raison est financière, une Licence3 se crée s’il reste de la place pour cela dans la commune (une pour 450 habitants, pas plus), alors qu’une Licence4 doit être achetée à un autre commerce, est transférée dans votre bar, et surtout, le prix varie entre 8000 et 30.000euros selon les villes.

Le journal local, le Dauphiné Libéré m’a fait l’honneur d’un bel article expliquant ce qui allait se passer dans ce lieu vide depuis tant d’années. Les projets,

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